Partie civile – Prescription – Suspension – Dénonciation calomnieuse
Cour de cassation, Chambre criminelle, 21 avril 2020, pourvoi n°19-81.089
Il résulte de l’article 226-11 du Code pénal que la prescription de l’action publique s’agissant de l’infraction de dénonciation calomnieuse est suspendue dans l’attente d’une décision définitive concernant le fait dénoncé.
La question soumise dans le présent arrêt à la Cour de cassation est la suivante : la décision définitive est-elle constituée par le jugement de première instance devenu définitif en ses dispositions pénales ou bien par l’arrêt de la cour d’appel statuant sur l’action civile en cas d’appel unique de la partie civile ?
La Cour de cassation répond :
« Lorsqu’une relaxe du chef du délit dénoncé a été prononcée par un jugement dont seule la partie civile a relevé appel, la prescription de l’action publique du chef de dénonciation calomnieuse reste suspendue tant que la procédure se poursuit sur les intérêts civils. »
Bosco-news
Latest Posts
Blessures involontaires – obligation particulière de prudence ou de sécurité – Travail réglementation
Le fait, pour un maître d’ouvrage, de ne pas surveiller la bonne exécution par le coordinateur SPS (Coordinateur Sécurité et Protection de...
Le traitement pénal de la fraude fiscale : exemple d’absence de sursis à statuer dans l’attente de la décision du Juge de l’impôt
Par un arrêt du 8 avril 2021, la Chambre criminelle de la Cour de cassation illustre un des principes énoncés dans ses arrêts du 11 septembre 2019 sur le...
Le Juge des libertés et de la détention peut-il ordonner la saisie d’un bien immeuble postérieurement à la clôture de l’enquête ?
Pour la Chambre criminelle de la Cour de cassation, cela dépasse sa compétence. Dans cette espèce, si le Juge des libertés et de la détention...